Tomber amoureux et avoir un attachement pour une certaine personne fait apparaître une vague d’émotions que l’on ne sait pas toujours décrypter. « L’amour dure trois ans », nous avons tous entendu cette phrase mythique. Alors ? Est-ce que l’euphorie de l’amour ne dure réellement que quelques années ? Est-ce qu’on peut aimer quelqu’un avec des sentiments qui peuvent tenir plus longtemps ? C’est ce dont nous allons parler dans cet article.
Que dit la science sur l’euphorie amoureuse ?
Les philosophes, les écrivains et les artistes ont tous tenté de donner des explications à ce sentiment qui rend perplexe et qui fait perdre ses repères, mais ces acteurs ne sont pas les seuls à vouloir expliquer la nature de l’amour : la science a essayé, elle aussi, de donner du sens à l’euphorie amoureuse. Le magazine « L’illustré » a interviewé la scientifique Lucy Vincent, docteur en neurosciences et chercheuse. Elle a passé énormément de temps à étudier l’état amoureux
Il est parfois difficile de savoir si c’est son corps, son cœur ou plus rarement, sa tête qui prend le dessus lorsqu’on s’enflamme à la vue de l’être aimé qui devient un véritable objet de convoitise. Plusieurs études l’ont déjà dit : l’amour nous fait passer pour des toxicomanes. Avec la nouveauté qu’apporte ce sentiment amoureux, l’euphorie est bien là, mais avec le temps, elle a plutôt tendance à se dissiper et son effet se tasse.
La personne qui est amoureuse se retrouve à avoir besoin de doses de plus en plus importantes de l’être aimé (en entrant en contact avec l’objet de son amour) pour ressentir cette sensation qui lui fait tant de bien. Ainsi, dopamine et endorphines se mêlent pour vous faire passer pour un véritable accro. Après quoi, on ressent de moins en moins d’euphorie à chaque rencontre et le niveau de bonheur commencera à se stabiliser. C’est là que les gens commencent à « perdre goût » et à se lasser. L’amour « passion », celui qui « fait planer » n’est pas censé durer longtemps.
Lorsqu’on prend le temps de se connaître, l’amour se fait un peu plus attendre, il surgit au bout d’un mois. Lorsqu’on se connaît, on a pu établir un profil, on peut donc aider son cerveau à « activer » le sentiment amoureux, mais si la fameuse « alchimie » est absente, les sentiments peuvent rester amicaux.
Bien sûr, d’autres facteurs entrent en jeu pour que les gens tombent amoureux. Ils peuvent différer chez l’homme et la femme, comme ils peuvent différer d’une personne à une autre. Des aspects de la personnalité vont aussi aider ou non à provoquer le sentiment amoureux :
- L’humour.
- L’intelligence.
- La gentillesse.
Ces traits de personnalité sont importants, sans compter le physique qui joue un rôle dans cette fameuse « chimie des corps ». La question qui reste à se poser, c’est : avons-nous le contrôle ? Ou du moins, un semblant de contrôle dans le déclenchement de ce sentiment ? La science semble pointer que l’amour romantique et l’amour entre un parent et un enfant semblent partager la même nature. Si on est passé par plusieurs expériences, on est plus à même de tirer le frein à main et d’avoir le contrôle.
Si l’amour ne dure que trois ans, comment font les couples qui durent ?
S’il ne s’agit que d’une réaction chimique passagère, alors pourquoi certains couples restent ensemble à vie et ne se quittent pas ? Il faut apprendre à apprivoiser la monotonie de la vie commune, il faut apprendre à l’apprécier et être complices. C’est là qu’entre en jeu une autre hormone : l’ocytocine, celle-ci joue un rôle pour empêcher la tolérance. De nombreuses études sont toujours faites sur cette hormone et les scientifiques savent déjà qu’elle agit sur le cerveau, elle provoque un sentiment d’attachement. Ce sentiment pur qui a pu nous aider pendant tout ce temps à garder l’espèce humaine en vie.