Avez-vous déjà remarqué que les femmes ont un comportement différent pendant leurs règles ? Les transformations hormonales provoquent non seulement des changements physiques mais aussi des variations émotionnelles et psychologiques. Dans cet article, nous allons explorer le cycle menstruel, les fluctuations des hormones, les troubles de l’humeur et leur impact sur le cerveau des femmes, ainsi que l’évolution du désir sexuel au cours des différentes phases du cycle.
Décryptage du cycle menstruel et de ses différents stades
Pour mieux comprendre les bouleversements émotionnels et psychologiques qui surviennent pendant les règles, il est essentiel de connaître le déroulement du cycle menstruel. Ce dernier comporte deux phases principales : la phase folliculaire (avant l’ovulation) et la phase lutéale (après l’ovulation). Chaque phase est caractérisée par des modifications hormonales spécifiques.
La phase folliculaire
La phase folliculaire commence dès le premier jour des règles et dure environ 14 jours. Pendant cette période, les niveaux d’œstrogène augmentent progressivement pour atteindre un pic juste avant l’ovulation. Cette hormone contribue à renforcer le désir sexuel, stimuler la créativité et favoriser la bonne humeur.
L’ovulation
À la fin de la phase folliculaire, une montée subite de l’hormone lutéinisante provoque la libération d’un ovule dans les trompes de Fallope, c’est l’ovulation qui marque le milieu du cycle menstruel. Durant cette courte période, certaines femmes peuvent ressentir une augmentation passagère du désir sexuel et de leur énergie en général.
La phase lutéale
Durant la phase lutéale qui suit l’ovulation, on assiste à la production de progestérone par le corps jaune issu du follicule ovarien. Cette hormone prépare l’utérus pour une éventuelle grossesse mais peut également entraîner des troubles de l’humeur et un ralentissement de l’énergie. Vers la fin de cette phase, si l’ovule n’a pas été fécondé, les taux d’œstrogène et de progestérone chutent rapidement, causant ainsi les règles et leurs désagréments associés.
L’influence des hormones sur le cerveau des femmes
Les variations hormonales ont un impact direct sur le fonctionnement du cerveau, y compris sur la manière dont les femmes perçoivent et gèrent leurs émotions. Les hormones sexuelles, principalement les œstrogènes et la progestérone, influencent la production et l’action des neurotransmetteurs impliqués dans la régulation de l’humeur, tels que la sérotonine et la dopamine.
L’effet des œstrogènes sur la bonne humeur
Les œstrogènes ont plusieurs fonctions dans le cerveau, notamment celle de favoriser la libération des neurotransmetteurs responsables du bien-être, tels que la sérotonine. Lorsque les niveaux d’œstrogène augmentent pendant la phase folliculaire, cela contribue généralement à améliorer l’humeur, la concentration et la motivation.
Les conséquences de la progestérone sur l’état émotionnel
De son côté, la progestérone peut avoir un effet calmant sur le cerveau en augmentant la production du neurotransmetteur GABA qui aide à réguler l’anxiété et le stress. Toutefois, cette hormone peut aussi accentuer les troubles de l’humeur chez certaines femmes, notamment celles qui souffrent de syndrome prémenstruel (SPM) ou de trouble dysphorique prémenstruel (TDPM).
Troubles de l’humeur et fluctuations émotionnelles durant les règles
Pendant les règles, de nombreuses femmes éprouvent des variations émotionnelles, allant de légères sautes d’humeur à des périodes d’irritabilité, de dépression ou d’anxiété. Ces troubles de l’humeur sont principalement causés par les changements hormonaux du cycle menstruel mentionnés précédemment.
Le syndrome prémenstruel (SPM)
Le SPM est un ensemble de symptômes physiques et émotionnels qui surviennent généralement une à deux semaines avant le début des règles et s’estompent progressivement avec l’apparition des saignements. Les symptômes du SPM varient d’une femme à l’autre, mais incluent souvent une humeur dépressive, de l’irritabilité, des maux de tête et une sensation de fatigue.
Le trouble dysphorique prémenstruel (TDPM)
Le TDPM est une forme plus sévère de SPM qui affecte environ 3 % à 8 % des femmes en âge de procréer. Les femmes atteintes de TDPM souffrent généralement de troubles de l’humeur importants, tels que des épisodes de dépression majeure, d’anxiété et d’agressivité, pouvant nuire sérieusement à leur qualité de vie et à leurs relations interpersonnelles.
Désir sexuel et cycle menstruel
Le désir sexuel des femmes peut varier tout au long de leur cycle menstruel. En général, il augmente pendant la phase folliculaire sous l’influence des œstrogènes, atteignant un pic autour de l’ovulation. Par contre, durant la phase lutéale, le désir sexuel est susceptible de diminuer à cause de la présence élevée de progestérone et de l’apparition possible de troubles de l’humeur.
Il est essentiel de savoir que chaque femme est unique et que les réactions face aux fluctuations hormonales peuvent différer d’une personne à l’autre. L’importance accordée à ces changements dépend ainsi de la sensibilité individuelle aux hormones et des facteurs génétiques ou environnementaux impliqués.
Ah, le cycle menstruel ! Un peu comme faire un café : il faut différentes étapes pour arriver à la perfection. Mais parfois, on a juste envie de jeter le tout et de prendre un bon chocolat chaud à la place !